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Séminaire général DCS 2023-2024 Laurent de Sutter
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Le 16 mai 2024Campus TertreSalle 372 Bâtiment A 3ème étage
Faculté de Droit et Sciences politiques de Nantes Université+ zoom
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De 14h à 16h
Cette séance est commune avec le Petit Séminaire Critique Saison 2024 - Désobéir pourquoi ? Désobéir comment ?
Et si, bien loin d’être le garant de quelque ordre que ce soit, le droit était surtout une machine à le faire exploser – une machine à inventer des réalités sociales toujours plus bizarres pour transformer le monde, et non le stabiliser ?
Quoi de plus ennuyeux que le droit ? Poser la question, c’est y répondre. Dans le monde qui est le nôtre, le droit est devenu l’apanage d’une caste de juristes sinistres, que l’on ne supporte que parce que, pour ce qu’on en sait, ils traitent à notre place d’un objet aussi énigmatique qu’important. Mais en créant une distance infinie entre le droit et les citoyens, en contribuant à la diffusion de l’image de son caractère cryptique, complexe, et barbant au-delà de tout possible, les juristes ont surtout permis que son usage leur soit réservé. Même s’il est considéré comme d’une importance capitale, le droit est quelque chose dont nous ne savons plus que faire – sinon répéter encore et encore les récits forgés à notre intention, et qui visent à affirmer, comme un mantra digne de la méthode Coué, que, sans lui, le monde irait à vau-l’eau. Pourtant, est-ce le cas ? Est-ce qu’au contraire il ne serait pas temps de se pencher à nouveaux frais sur le récit de l’importance du droit et de l’ordre qu’il contribue à « défendre », et de voir en quoi ce récit dissimule, en réalité, son véritable rôle, sa véritable fonction – et, surtout, ses véritables puissances ? Le droit garantit-il réellement l’ordre, quel qu’il soit, ou contribue-t-il plutôt à déstabiliser le monde ? Pour pouvoir répondre à ces questions, toutefois, il faut revenir sur l’histoire longue du droit, et sur une distinction en apparence sibylline, mais dont l’importance a été décisive dans son évolution : celle, remontant aux origines de Rome, qui existe entre droit et loi. Car il se pourrait bien que le droit soit tout le contraire du servant obéissant de la loi – à savoir l’ennemi qu’elle craint le plus.
Discutants:
- Grégoire Bigot, Professeur d’histoire du droit
- Renaud Colson, Maître de conférences HDR en droit privé
- Gabriel Delesalle, Doctorant en histoire du droit
Quoi de plus ennuyeux que le droit ? Poser la question, c’est y répondre. Dans le monde qui est le nôtre, le droit est devenu l’apanage d’une caste de juristes sinistres, que l’on ne supporte que parce que, pour ce qu’on en sait, ils traitent à notre place d’un objet aussi énigmatique qu’important. Mais en créant une distance infinie entre le droit et les citoyens, en contribuant à la diffusion de l’image de son caractère cryptique, complexe, et barbant au-delà de tout possible, les juristes ont surtout permis que son usage leur soit réservé. Même s’il est considéré comme d’une importance capitale, le droit est quelque chose dont nous ne savons plus que faire – sinon répéter encore et encore les récits forgés à notre intention, et qui visent à affirmer, comme un mantra digne de la méthode Coué, que, sans lui, le monde irait à vau-l’eau. Pourtant, est-ce le cas ? Est-ce qu’au contraire il ne serait pas temps de se pencher à nouveaux frais sur le récit de l’importance du droit et de l’ordre qu’il contribue à « défendre », et de voir en quoi ce récit dissimule, en réalité, son véritable rôle, sa véritable fonction – et, surtout, ses véritables puissances ? Le droit garantit-il réellement l’ordre, quel qu’il soit, ou contribue-t-il plutôt à déstabiliser le monde ? Pour pouvoir répondre à ces questions, toutefois, il faut revenir sur l’histoire longue du droit, et sur une distinction en apparence sibylline, mais dont l’importance a été décisive dans son évolution : celle, remontant aux origines de Rome, qui existe entre droit et loi. Car il se pourrait bien que le droit soit tout le contraire du servant obéissant de la loi – à savoir l’ennemi qu’elle craint le plus.
Discutants:
- Grégoire Bigot, Professeur d’histoire du droit
- Renaud Colson, Maître de conférences HDR en droit privé
- Gabriel Delesalle, Doctorant en histoire du droit
Petit Séminaire Critique Saison 2024
Cette séance est commune avec le PSC
Désobéir pourquoi ?
Désobéir comment ?
https://psc.sciencesconf.org/
Désobéir pourquoi ?
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Contact
Katia Barragan
+33 (0)2 40 14 16 05
dcs.com@univ-nantes.fr
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Mis à jour le 06 mai 2024.