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Appel à contribution revue Criminologie – Impacts de la COVID-19 sur les populations judiciarisées et vulnérables et sur les institutions de prise en charge
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Le 15 avril 2021false false
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La Deadline pour répondre à l'AAC est le 15 avril 2021
Ce numéro est coordonné par Virginie Gautron avec Bastien Quirion
Le numéro 55 (2) qui paraîtra à l’automne 2022.
Il s'agit tout d'abord d'une crise sanitaire qui soulève d'importants enjeux de santé publique, dont le plus évident demeure la protection des populations jugées les plus vulnérables face à la contamination au virus. Alors que s'enclenche une course à la découverte du vaccin, des mesures strictes sont mises en place pour protéger les groupes à risque de complications. On constate rapidement que le virus semble toucher de façon plus critique les personnes âgées et les groupes les plus défavorisés au plan économique, confirmant l'importance de prendre en considération les déterminants sociaux de la santé. La crise sanitaire va aussi justifier la mobilisation sans précédent des intervenants de première ligne du secteur de la santé et de la sécurité publique, à qui incombe une responsabilité et un fardeau accru dans cette lutte contre la pandémie.
La pandémie de la COVID-19 se transforme aussi en une crise économique, dès lors que les mesures prises afin de ralentir la propagation du virus vont se traduire par des restrictions majeures au plan de l'économie. La fermeture des frontières et la mise en suspend de secteurs entiers de l'économie vont conduire à de graves répercussions, alors qu'un nombre sans précédent de travailleurs se retrouvent sans revenu, particulièrement parmi les salariés les plus précaires. Pour répondre à cette crise de l'emploi, les gouvernements sont alors appelés à débloquer des fonds d'urgence afin de venir en aide aux personnes touchées par les répercussions de la pandémie sur l'économie. Par l'ampleur des mesures et des fonds qui seront mobilisés, cette crise représente un virage majeur dans la façon de penser le rôle des instances gouvernementales en matière de régulation économique.
Et finalement, cette pandémie conduit aussi à une crise sociale, avec la mise en place de mesures exceptionnelles de distanciation physique afin de limiter la propagation du virus. Le grand confinement qui est dès lors instauré à l'échelle de la planète se traduit par la fermeture des espaces publics (écoles, stades sportifs, lieux de culte, salles de spectacles, espaces commerciaux, etc.) et par les consignes invitant les personnes à demeurer confinées à résidence. Bien que ce confinement puisse rappeler, par sa nature, le grand enfermement du XVIIe siècle qui nous avait été si bien relaté par Michel Foucault, il se distingue néanmoins par son ampleur et par l'étendue des personnes qui seront touchées. Alors que le grand renfermement visait essentiellement à exclure par la force les individus marginaux à l'intérieur des murs de l'institution (tels les malades mentaux), le grand confinement du XXIe siècle s'appuie plutôt sur la collaboration même des individus ciblés. "Restez chez vous!" devient rapidement le nouveau mot d'ordre que les autorités politiques vont transmettre aux citoyens, qui sont dès lors considérés comme autant d'individus autonomes et responsables, en mesure d'exercer sur eux-mêmes ces restrictions de circulation et de contact physique. La pandémie de la COVID-19 illustre à cet égard les nouveaux modes de gouvernance qui sont désormais à l'œuvre au XXIe siècle.
Au-delà de ces enjeux plus généraux qui sont associés à la pandémie, on identifie aussi des enjeux plus spécifiques en ce qui concerne le domaine de la criminologie. Ces défis plus "criminologiques" peuvent être regroupés en trois principales rubriques: (1) les défis liés aux individus et populations vulnérables, (2) les défis liés à la prise en charge institutionnelle de ces individus, et (3) les défis liés au maintien de la démocratie et de la justice sociale.
- Objectif du numéro
- Présentation de la thématique
Il s'agit tout d'abord d'une crise sanitaire qui soulève d'importants enjeux de santé publique, dont le plus évident demeure la protection des populations jugées les plus vulnérables face à la contamination au virus. Alors que s'enclenche une course à la découverte du vaccin, des mesures strictes sont mises en place pour protéger les groupes à risque de complications. On constate rapidement que le virus semble toucher de façon plus critique les personnes âgées et les groupes les plus défavorisés au plan économique, confirmant l'importance de prendre en considération les déterminants sociaux de la santé. La crise sanitaire va aussi justifier la mobilisation sans précédent des intervenants de première ligne du secteur de la santé et de la sécurité publique, à qui incombe une responsabilité et un fardeau accru dans cette lutte contre la pandémie.
La pandémie de la COVID-19 se transforme aussi en une crise économique, dès lors que les mesures prises afin de ralentir la propagation du virus vont se traduire par des restrictions majeures au plan de l'économie. La fermeture des frontières et la mise en suspend de secteurs entiers de l'économie vont conduire à de graves répercussions, alors qu'un nombre sans précédent de travailleurs se retrouvent sans revenu, particulièrement parmi les salariés les plus précaires. Pour répondre à cette crise de l'emploi, les gouvernements sont alors appelés à débloquer des fonds d'urgence afin de venir en aide aux personnes touchées par les répercussions de la pandémie sur l'économie. Par l'ampleur des mesures et des fonds qui seront mobilisés, cette crise représente un virage majeur dans la façon de penser le rôle des instances gouvernementales en matière de régulation économique.
Et finalement, cette pandémie conduit aussi à une crise sociale, avec la mise en place de mesures exceptionnelles de distanciation physique afin de limiter la propagation du virus. Le grand confinement qui est dès lors instauré à l'échelle de la planète se traduit par la fermeture des espaces publics (écoles, stades sportifs, lieux de culte, salles de spectacles, espaces commerciaux, etc.) et par les consignes invitant les personnes à demeurer confinées à résidence. Bien que ce confinement puisse rappeler, par sa nature, le grand enfermement du XVIIe siècle qui nous avait été si bien relaté par Michel Foucault, il se distingue néanmoins par son ampleur et par l'étendue des personnes qui seront touchées. Alors que le grand renfermement visait essentiellement à exclure par la force les individus marginaux à l'intérieur des murs de l'institution (tels les malades mentaux), le grand confinement du XXIe siècle s'appuie plutôt sur la collaboration même des individus ciblés. "Restez chez vous!" devient rapidement le nouveau mot d'ordre que les autorités politiques vont transmettre aux citoyens, qui sont dès lors considérés comme autant d'individus autonomes et responsables, en mesure d'exercer sur eux-mêmes ces restrictions de circulation et de contact physique. La pandémie de la COVID-19 illustre à cet égard les nouveaux modes de gouvernance qui sont désormais à l'œuvre au XXIe siècle.
Au-delà de ces enjeux plus généraux qui sont associés à la pandémie, on identifie aussi des enjeux plus spécifiques en ce qui concerne le domaine de la criminologie. Ces défis plus "criminologiques" peuvent être regroupés en trois principales rubriques: (1) les défis liés aux individus et populations vulnérables, (2) les défis liés à la prise en charge institutionnelle de ces individus, et (3) les défis liés au maintien de la démocratie et de la justice sociale.
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Votre proposition, accompagnée de vos noms, affiliations et coordonnées, doit inclure un titre et un résumé en français de 250 à 500 mots et être transmise à Virginie Gautron (virginie.gautron@univ-nantes.fr)
ou Bastien Quirion (bquirion@uottawa.ca).
Afin de permettre aux auteurs potentiels d'accumuler des données empiriques sur les impacts de la crise, vous avez jusqu'au 15 avril 2021.
Les auteurs dont les propositions seront retenues auront ensuite jusqu'à l'automne 2021 pour soumettre une version complète de leur article.
ou Bastien Quirion (bquirion@uottawa.ca).
Afin de permettre aux auteurs potentiels d'accumuler des données empiriques sur les impacts de la crise, vous avez jusqu'au 15 avril 2021.
Les auteurs dont les propositions seront retenues auront ensuite jusqu'à l'automne 2021 pour soumettre une version complète de leur article.
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Mis à jour le 17 mars 2021.